Dépendance day de Caroline Vié
A priori, un roman sur Alzheimer ne me tentait pas, surtout parce que mon père a souffert de cette maladie. SAUF que les critiques lues parlaient d'un regard d'humour sur cette saloperie, alors j'ai osé. C'est vrai, Caroline Vié a réussi à me faire sourire, plus d'une fois.
Morta, la narractrice, nous raconte la maladie de sa grand-mère, puis celle de sa propre mère. Sa propre angoisse face au couperet qui risque fort de tomber sur elle un jour. J'ai souri de nombreuses fois. Je n'ai pas pleuré, ni même souffert avec Morta. L'écriture de Caroline Vié, légère et dynamique, franche et directe, la légèreté du ton, l'auto-dérision et l'humour m'ont donné l'impression de lire un conte. J'admire la distance que l'auteur parvient à garder face à la souffrance et à la déchéance. Je ne sais pas si ce roman a une part d'autobiographie. Si c'est la cas, chapeau bas à l'auteur.
.Je me suis accrochée à ce livre, je l'ai tenu avec force en souhaitant qu'il modifie mon regard sur cette maladie. Il l'a modifié jusqu'à la fin. Ou presque. Et puis, finalement, le dernier chapitre a ajouté un stress supplémentaire à mon stress. Et la légèreté, l'humour et la distance se sont évaporés pour laisser place à un noeud, situé en plein milieu de mon ventre.